L’allégorie monumentale La Vie et la Mort est également exposée à Rome en 1911, achevée peu de temps auparavant dans sa première version. Ici également, on trouve la représentation du cycle de la vie, symbolisé par un pelotonnement d’humains de tous âges dans la moitié droite du tableau, et à gauche la Mort, enveloppée dans un manteau bleu. Alors que dans la première version, la Mort peinte par Klimt baisse encore la tête et apparaît plutôt figée, dans la version remaniée à partir de 1915, elle semble plus active: elle tient une massue rouge dans sa main et dirige son regard sur le groupe d’humains en face. Le groupe paraît flotter, les yeux fermés, dans un état de rêve; seul le personnage féminin, qui se trouve directement face à face avec la Mort, a les yeux grand ouverts et le regard vide. Aujourd’hui encore, on ne peut que deviner ce qui a incité Klimt à modifier la première version. La première guerre mondiale, et avec elle l’omniprésence de la mort, ainsi que le décès de la mère de Klimt, peuvent en avoir été à l’origine. En 1916, le tableau est exposé à la Sécession berlinoise, sous le titre de La Mort et l’Amour. Aujourd’hui, on peut l’admirer au Musée Leopold de Vienne.