Les paysages de Klimt
(1898-1917)Parmi les quelque 250 tableaux connus aujourd’hui, on trouve plus de 50 paysages, qui, pour la plupart, furent créés durant sa « villégiature d’été » dans la région située autour de l’Attersee, où il avait coutume de passer presque chaque été entre 1900 et 1916.
À partir de 1899, les peintures de paysage de Klimt ont exclusivement un format carré. Désormais, il peint surtout des étangs et des marais, des jardins paysans en fleurs et de profondes vues de forêt. Par le choix de ses thèmes, Klimt s’inscrit dans la tradition des réalistes d’ambiance autrichiens, mais se révèle aussi, avec ses fragments d’image inhabituels et audacieux, être un peintre très moderne. Par exemple, dans la représentaton du grand peuplier, il coupe, dans la partie supérieure du tableau, l’arbre imposant qui donne son titre à l‘œuvre. Dans la peinture Attersee, qu’un critique d’art nomma « cadre rempli d’eau de lac », il réduit à son minimum l’effet de profondeur de la représentation, en plaçant la ligne d’horizon extrêmement haut.
Dans les peintures de paysage plus tardives, Gustav Klimt s’intéresse aux courants du fauvisme et du cubisme.
Alors que ses œuvres précédentes était parfois fortement stylisées, désormais, ses compositions de paysage de style tardif, renonçant à un centre du tableau à la manière classique, sont dominées par des couleurs lumineuses et pâteuses, comme cela est manifeste dans la peinture Maison forestière ou bien dans le dernier paysage de Klimt, une vue de Unterach sur l’Attersee.